Depuis la nuit des temps, l’homme se trouve des personnes ressources pour avancer dans sa vie. Bénéficier des connaissances de quelqu’un qui a des choses à nous apprendre, c’est plutôt sain. C’est même un signe de sagesse! Mais à quoi reconnaît-on un mentor ? Pourquoi faire appel à du mentoring ? Comment s’y prendre ? Autant de questions que j’ai envie de soulever avec vous ici.
Ce que j’entends par “ avoir un mentor”
Et non, tout maître à penser n’a pas forcément une grande barbe blanche et ne vit pas en haut d’une montagne. Cette personne, qu’elle soit une femme ou un homme, est malgré tout généralement plus âgée que la personne qui voit en elle un mentor, tout simplement parce qu’elle a des clés, une vision, une aura, une expérience. Cet ensemble de qualités lui permet d’avoir un temps d’avance par rapport à soi. Elle peut être un chef d’entreprise, un coach, un maître spirituel. Mais au final, peu importe si elle ou lui assume pleinement la posture de guide en étant légitime et compétent. Son champ d’action peut se faire dans le domaine du travail, de la santé, du mental ou des relations humaines. Et on arrive à ce mentor principalement de deux façons : soit naturellement en sollicitant ses conseils sans avoir conscience que l’autre devient petit à petit une personne inspirante pour soi. Soit on décrète qu’on a besoin d’un conseiller pour avancer dans tel ou tel domaine. On décide alors de passer à l’action.
Clés pour un mentoring réussi
Quand on ressent ce besoin d’être éclairé par un phare, il convient de se poser les bonnes questions. Quels sont les objectifs concrets et réalistes que j’aimerais atteindre ? Pour quelles raisons précisément ? Dans quel laps de temps ? A quel rythme ? En quoi cette personne peut devenir mon mentor ? Qu’est-ce qui m’attire chez elle ? L’enjeu est de trouver le bon guide avec qui partager les mêmes valeurs afin de se sentir bien. Et les résultats doivent se montrer tangibles. Sans faux-semblant, le mentor va ainsi permettre de prendre du recul, de proposer des défis à relever pour dépasser ses limites, résistances ou croyances. Il a vocation à nous faire gravir des marches sur notre chemin en gagnant du temps. Ce sont les facteurs clés pour ne cesser de croître dans sa vie. Car au final, aidé de la bonne personne, on peut bâtir les pierres d’une cathédrale!
Ce que le mentor n’est pas
Alors que le mentor est passionné, généreux, a une grande qualité d’écoute, de l’empathie, aime faire profiter de son experience et de son réseau, il ne tombe pas pour autant dans une approche moralisatrice ou dans le jugement. Sans se prendre au sérieux, il a au contraire plaisir à s’enrichir de notre personnalité. Et il a aussi ses propres limites dont il est conscient. La rigidité est donc bannie de tout mentoring, tout comme la relation de pouvoir. C’est bien au contraire un respect mutuel et un lien solide qui caractérise cette relation singulière, basée sur une grande qualité d’échange et la confiance.
Et si votre meilleur mentor devenait au final… vous-même ?
Un mentoring réussi influence notre vie dans son ensemble. Mais que faire quand ça s’arrête pour une raison ou une autre ? Et bien il suffit de découvrir le mentor au fond de soi. Cette partie cachée qui sait, cette sagesse et cette force insoupçonnées. Comment faire ? Imaginez-vous comme la personne idéalisée que vous souhaiteriez devenir dans vingt ou trente ans, visualisez-vous dans ce rêve éveillé, sentez tout le plaisir que vous éprouvez. Ensuite, osez poser vos interrogations, confiez vos problèmes à cette personne: vous-même! Attendez un peu, laissez émerger la réponse…
Essayez, vous serez surpris de constater toute la vérité qui émerge du plus profond de vous-même. C’est ce que j’appelle une ode à la confiance. Ainsi vous aurez trouvé votre mentor pour toujours.
Isabelle Deprez
