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Féminiser durablement la tech : le cas de l'Ecole 42


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Femmes et STEM : le tableau d’ensemble

Malgré des décennies d’initiatives, les femmes ne représentent encore qu’un tiers de la communauté scientifique mondiale et à peine 22 % des emplois STEM dans les pays du G20 (UNESCO). Sur le volet formation, la proportion stagne autour de 35 % des diplômées en filières STEM depuis dix ans (UNESCO).
En Europe, le numérique reste très masculin : les spécialistes TIC ne comptent que 19,4 % de femmes en 2023 (European Commission).
En France, la situation n’est guère meilleure : 24 % des emplois du numérique sont occupés par des femmes (La Grande Ecole du Numérique).

L’expérience 42 : une pédagogie hors cadre

Clé de voûte Concrètement
Peer-to-peer Pas de profs ; chaque livrable est corrigé par 3-5 pairs + « défense » orale.
Projet-based 400 + projets réalistes (C bas niveau → IA, DevOps…).
Gamification Niveaux, XP, badges, classements.
Campus 24 h/24 Organisation libre ; travail souvent nocturne.
Gratuité & sélection par la “Piscine” 4 semaines, 70-90 h/semaine, deux tentatives à vie.

Ces piliers font de 42 un laboratoire d’apprentissage actif : on apprend en faisant, puis en expliquant, dans un environnement qui reproduit la vie de développeur·se en entreprise (Git, revues de code, doc, deadlines). (Wikipedia)

Atouts majeurs

  • Accessibilité financière ↔ diversification sociale.

  • Formation hyper-pratique, immédiatement valorisable sur le marché.

  • Réseau international (55 + campus) et employabilité annoncée de 100 %.

Sous la direction de Sophie Viger, la mixité progresse : la part de femmes à Paris est passée de 14 % (2018) à 32 % (2022) (Wikipédia, l'encyclopédie libre) et, à l’échelle du réseau, les piscines de début 2024 comptaient 46 % de candidates pour ≈ 25 % d’étudiantes actives (Le Monde.fr).

Pourquoi l’ascenseur reste en panne pour certaines ?

Facteur de décrochage Exemple vécu Impact
Charge extrême & rythme auto-géré 70-90 h/semaine pendant la Piscine Burn-out, abandon J+10/J+15
Climat minoritaire < 1 femme sur 4 → peu de rôle-models Syndrome de l’imposteur, isolement
Micro-agressions & sexisme résiduel Slack « NSFW », barèmes appliqués plus “sec” Fuite préventive pour sécurité psycho
Biais de peer-review Pressions pour valider le devoir d’un camarade Perte de confiance, sentiment d’injustice
Horaires nuits/WE Rentrer seule à 2 h du matin Problèmes logistiques & sûreté

Ces témoignages, largement documentés depuis 2017 (Wikipedia) et repris par d’anciennes étudiantes en 2025 (Le Monde.fr), montrent que les abandons féminins relèvent moins d’un déficit technique que d’un cocktail “autonomie extrême + fatigue + hostilité perçue”.

Pistes de progrès (et d’inspiration pour d’autres écoles)

  • Sécuriser la Piscine

    • Pairage obligatoire mixte pour les corrections.

    • Barème anonymisé + logs publics pour réduire les biais.

  • Soutien et role-models

    • Mentorat structuré (pairs féminins + alumni) dès J-1.

    • Sessions “Tea Time” ou cercles de parole animés par le staff, centrés sur la confiance et la gestion du stress.

  • Rythme soutenable

    • Plages horaires “safe” – transports remboursés la nuit, espaces repos dédiés.

    • Modules bien-être : micro-siestes, ateliers gestion de l’énergie.

  • Pédagogie inclusive

    • Piscines “Discovery” 100 % femmes pour l’amorçage, déjà déployées avec succès.

    • Valorisation officielle du mentoring (système Voxotron) dans le scoring des projets pour encourager l’entraide plutôt que la compétition.

  • Mesure et transparence

    • Publication annuelle d’indicateurs par campus : taux d’abandon par genre, sanctions disciplinaires, satisfaction.

    • Enquêtes anonymes semestrielles pour détecter dérives et points chauds.

« La mixité n’est pas un bonus RSE, c’est un signal de robustesse des organisations : quand les femmes restent, tout le monde apprend mieux. »
Isabelle Deprez

En conclusion

L’École 42 démontre qu’une pédagogie radicale – libre, pair-à-pair et sans frais – peut attirer toujours plus de femmes.

Mais l’inclusion ne se décrète pas : elle se pilote.

Les progrès (32 % de femmes à Paris, 46 % de candidates) sont réels et fragiles.
Pour qu’elles ne passent plus « de la Piscine au naufrage », l’enjeu tient à trois mots : sécurité psychologique, rythme soutenable, reconnaissance.

Autant de leviers dont peuvent s’inspirer entreprises, universités et bootcamps qui souhaitent, eux aussi, féminiser durablement la tech.

Article co-construit avec ChatGPTo3


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