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Désirer non pas ce qui manque mais ce que l’on fait


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Il semble que l’une des leçons à tirer de cette période troublante est évidente : notre bien-être repose en partie sur l’appréciation de ce qui constitue notre quotidien.

Lieu de vie, proches, travail (même à distance) prennent dans un tel contexte du relief, et révèlent les avantages, autant que les failles.
Le monde d’avant nous entraînait dans une course infernale pour obtenir toujours plus, en fuyant ce que nous avions.
Le virus en a décidé autrement. Pendant ces dernières semaines, tous autant que nous sommes, nous avons dû réapprendre à apprécier les résultats de nos expériences passées, jusqu’à savourer les choses, les moments que nous avions tendance à dénigrer.

L’enjeu pour les mois à venir : entretenir le désir envers ce qui est déjà là.

« Le plaisir imaginé s’appelle désir ».

Paul Ricoeur

Regarder avec un œil neuf

Donner du sens à tout ce que l’on fait, renouveler, innover, zoomer sur ce qui fonctionne bien et nourrit notre être profondément, voilà un programme tout trouvé pour avancer. Ces derniers temps, les médias et les réseaux sociaux s’en sont fait largement l’écho : beaucoup ont redécouvert les joies d’être ensemble, les plaisirs simples en cuisinant des plats tout en prenant son temps, les respirations à l’extérieur, éphémères, mais intenses.

Loin de moi ici l’idée d’occulter les difficultés, petites ou grandes. Mais changer de perspective, regarder avec un œil neuf, permet, dans toute situation, de ne pas se lasser. Mieux : d’entretenir le désir et le plaisir.

Nous avons cette faculté alors autant l’utiliser, pour apprécier chaque pas, tout au long du chemin. Sans être résigné, mais au contraire, en privilégiant un regard axé sur, en quelque sorte, le verre à moitié plein.

« On passe une vie à remplir une maison ; et quand elle est pleine, on casse les choses pour pouvoir
les remplacer, pour avoir quelque chose à faire le lendemain. »

Grégoire Delacourt

Envisager l’abondance plutôt que le manque

Les manuels de développement personnel en parlent sous toutes les formes : ressentir de la gratitude pour tout ce que l’on a déjà est le meilleur moyen pour (ré)apprécier ce qui nous entoure.

Un peu tous les jours, s’exercer à voir le bien que tel ou tel événement nous fait, aussi petit soit-il, est un précepte que l’on retrouve dans les écrits de tous les grands sages qui ont marqué notre histoire.

Et cette crise inédite qui est loin d’être terminée, nous implore de revisiter ses bienfaits. Cela n’a même jamais été d’autant d’actualité. Apprécier la nature autour de soi, ce voisin ou cette voisine avec qui nous avons enfin échangé quelques mots, ce coup de fil à un proche seul, ce projet qui tient à cœur, cette agilité demandée dans son travail, toutes ces nouveautés nous font faire un pas de côté. Tout en élargissant notre horizon.

« Quand nous désirons vivement une chose qui doit amener un changement dans notre situation, toutes nos idées se portent vers ce point, et il ne nous reste plus de sensations
pour goûter le bonheur qui est en notre possession ».

Constance de Théis

Imaginer comme si c’était déjà là

Pour aller encore plus loin sur ce sujet du désir, il existe un secret, qui n’en est plus un : visualiser l’objet de notre désir comme s’il était déjà matérialisé, concret.
Mieux encore : vibrer en imaginant le plaisir qu’il nous procure là, maintenant, tout de suite. Le cerveau ne fait pas la différence entre le futur et le présent.

Nos facultés intellectuelles, que les neurosciences décortiquent, sont si vastes qu’il serait dommage de se focaliser sur le manque, quand on sait maintenant qu’en invitant le plaisir dans nos têtes, nos émotions se mettent au diapason. L’intention est donc fondamentale.


Pas toujours facile cependant lorsque des nombreux stresseurs s’invitent dans notre quotidien. Tensions familiales multiples liées au confinement, angoisse du lendemain, peur de perdre un parent etc. L’environnement présent n’épargne personne, et s’imaginer inondé de pensées positives exige de la méthode.

La plasticité cérébrale au secours de nos états critiques

Alors comment faire pour être souple comme un roseau face aux tempêtes ?

La solution se trouve sûrement du côté d’une addition, celle de l’intention ET de la méthode.
Il est ici question de développer de nouvelles pratiques dans notre quotidien afin d’affronter les montagnes russes de nos états émotionnels. L’objectif est pour tous et toutes d’accroitre la flexibilité mentale pour mieux rebondir après une période difficile. A ce propos, il est possible que nous soyons affectés différemment si nous sommes un homme ou une femme (1). Mais la bonne nouvelle, c’est qu’avec un peu d’entraînement, tout le monde peut y arriver.

Il s’agit de se conditionner par la répétition, de sorte à transformer le nouveau comportement en  habitude. Ainsi, le cerveau déploie de nouvelles routines plus adaptées au nouvel environnement.

Notre humeur se transforme alors, les sensations d’être rempli de choses bénéfiques prennent le pas sur tout ce que nous n’avons pas. Et comme par magie (alors qu’il n’en est rien), nous attirons ce qui nous transporte vers plus de bien-être, voire de bonheur. Une expérience, sans risque, à essayer, juste pour voir.

Exit donc le manque, le vide et les aspects négatifs, au profit d’une forme de plein… de bonnes surprises.   

 

Isabelle Deprez

(1)Les mécanismes d’adaptation au stress sont complexes.
Certains chercheurs évoquent des différences d’activation de circuits neuronaux liées au genre. Chez les hommes, cela donne des réactions plutôt de type « combat-ou-fuite », alors qu’une « approche-soins » est plus présente chez les femmes, avec une activation émotionnelle plus forte.
A cela s’ajoute d’autres différences comportementales et neurofonctionnelles. Les femmes obtiennent de meilleures performances sensorielles, attentionnelles, mnésiques visuelles (visages) et de cognition sociale, les hommes montrent de meilleurs résultats dans la perception de l’espace, le repérage tridimensionnel et la vitesse d’exécution sensorimotrice. Des différences cérébrales sous-tendent les observations comportementales ; les fortes connexions sont observées chez l’homme au sein d’un même hémisphère cérébral alors que chez la femme elles se situent entre les deux hémisphères. Chez l’homme, cette connectivité peut rendre compte d’une grande vitesse de traitement des informations et de réalisation de tâches liant la perception à l’action et chez la femme d’une facilité d’intégration du raisonnement et de l’intuition, produisant une meilleure intelligence émotionnelle et un meilleur niveau de langage.
Enfin, les facteurs environnementaux impactent encore beaucoup plus largement la capacité d’adaptation sans que le genre ait un quelconque lien.


De là à conclure à la force des équipes mixtes (et couples) mieux équipés face aux tensions, crises et à l’adversité, est un pas que je franchis allègrement.

 

(1) NEUROSCIENCES ET DIFFÉRENCES HOMME-FEMME : APPLICATION AUX ENVIRONNEMENTS OPÉRATIONNELS
Charlotte Aufauvre-Poupon et Marion Trousselard – Comité d’études de Défense Nationale | « Revue Défense Nationale » 2018/3 N° 808 | pages 85 à 90

 

L'accélérateur de la mixité homme-femme au travail


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