Est-il bien raisonnable de croire que tout a été inventé ? Heureusement non ! J’en veux pour preuve les films qui sont mis en avant en ce moment à Cannes, les musiques actuelles et les starts up. Tous les sujets ont sûrement été scrutés sous tous les angles, mais il reste toujours une nouvelle façon de les appréhender, un nouveau regard et une nouvelle sensibilité à apporter. Chacun peut tâtonner, tenter, oser jusqu’au jaillissement d’une idée, de la bonne idée que personne n’avait encore jamais eue, ou du moins pas de cette manière. Parce que c’est la vôtre.
Demain n’a pas encore été inventé
Même si ces dernières années, ce n’est pas toujours facile d’inventer de nouveaux concepts, il y en a qui n’ont pas froid aux yeux, qui essaient et qui trouvent. La preuve : les fondateurs de ces starts up qui ont le vent en poupe et qui font valser les codes d’avant. Des entreprises comme Disney qui revisitent les grands classiques comme « Le livre de la jungle » avec une vision complètement nouvelle grâce à la technologie. Des artistes qui inventent de nouveaux sons, de nouvelles mélodies. Voyez aussi l’Hyperloop, ce train qui atteindra 1200 km/h sans dégrader l’environnement, prévu pour notre usage dans quelques années. Les exemples ne manquent pas ! Alors oui, il est encore possible de créer ce qui n’existe pas encore, qui pourra répondre à un besoin, ou mieux, à une nécessité.
Comment s’y prendre pour innover ?
Si des personnes réussissent à apporter un renouveau dans leur domaine, n’y a t-il pas une façon propice à inventer ? Certes, tout le monde n’est pas Einstein ou Mozart, mais j’aime bien un témoignage de Steven Spielberg entendu récemment qui raconte comment il choisit ses films : à la place d’aller dans une direction précise et de s’attacher à une idée coûte que coûte, c’est plutôt l’idée qui vient à lui et l’emmène là où il ne pensait pas atterrir. Le musicien Clark Terry propose pour sa part : « Imite, assimile, et ensuite innove ». L’innovation est donc une question d’intuition et d’inspiration, en plus du talent et du travail. Certains dirigeants appliquent déjà cette approche dans l’entreprise par la prospective et la veille sur les tendances et les évolutions du marché. Cela nécessite de faire appel encore et toujours à la créativité, mais aussi à la confiance… en l’inconnu. Les nouveaux postes de CDO (Chief Digital Officer) s’appuient sur ces aptitudes pour secouer les idées reçues et apporter un vent nouveau, en interne comme en externe. Car pour innover, tout repose sur une chose : le capital humain. Sans lui, impossible d’aller bien loin, même avec une idée révolutionnaire.
Tout le monde peut-il innover ?
Tout comme le leadership ne convient pas à tous, je ne crois pas à l’innovation intrinsèque à l’humain. Pourquoi ? Parce que le point de départ est l’envie. Et tout le monde n’a pas cette envie irrésistible qui le pousse à inventer une œuvre, une start up, ou autre chose. En plus, l’envie ne suffit pas. Elle demande à faire de la place en soi, à être estimée assez importante aux yeux de celui qui en fait l’expérience. Si la réponse est un oui franc et sincère, alors l’étape d’après consiste à mettre une intention dans ce désir. Que faire de lui ? Où le mener concrètement ? Quelle est la prochaine action pour le rendre réel ? A partir de ces questions, les rouages de l’imagination se mettent en marche. Et les surprises de la vie peuvent surgir.
Conclusion, même si tout le monde n’est pas porté vers l’innovation, il y a de nombreuses idées qui peuvent s’inviter en soi, souvent d’ailleurs quand on s’y attend le moins, quand on est détendu. Sous la douche, en flânant, en prenant du bon temps. Alors halte aux scrupules, partez en balade, lâchez prise. Si vous aspirez à inventer quelque chose, identifiez votre désir, posez des actes et ayez confiance. Le reste suivra. Et si l’innovation ne s’invite pas dans vos envies, vous récolterez peut-être des idées utiles pour vos autres aspirations. Vous ne serez jamais perdant à essayer !
Isabelle Deprez
